Focus sur le contrôle de gestion sociale
Publié le 31 Oct 2023
Temps de lecture : 3mn
Gestion sociale
Depuis une dizaine d’années, le contrôle de gestion sociale s’est développé dans les entreprises françaises. Souvent rattaché aux ressources humaines, plus rarement aux DAF, il vise à assurer une gestion optimale des effectifs, ainsi que du pilotage de la masse salariale. Pourquoi le mettre en place dans votre entreprise ? KPMG Pulse vous éclaire avant de sauter le pas.
Contrôle de gestion sociale : pour quoi faire ?
Bien que la notion de « contrôle de gestion sociale » n’ait pas de définition « officielle », il est possible de la présenter de la manière suivante : le contrôle de gestion sociale permet d’informer, de piloter et d’aider les opérationnels et la direction à prendre des décisions.
Pourquoi le contrôle de gestion est -il si important ? D’abord, parce qu’il permet de donner des indications sur le climat interne de l’entreprise (par exemple, un taux d’absentéisme élevé).
En outre, il contribue à donner une vision précise du rapport existant entre les performances des équipes et les résultats produits, par le biais d’indicateurs choisis.
« L’acteur » de ce contrôle est le « contrôleur de gestion sociale ». Le contrôleur de gestion va intervenir pour collecter les données nécessaires, les analyser et synthétiser les informations pour que l’entreprise puisse optimiser sa politique en matière de ressources humaines, ainsi que ses coûts financiers.
Plus simplement, le contrôleur de gestion sociale maîtrise les chiffres et « sait les faire parler », afin de les rendre lisible pour l’entreprise et de l’aider dans sa prise de décision.
Contrôle de gestion sociale : quelles sont les missions du contrôleur de gestion sociale ?
Le contrôle de gestion sociale vise à mesurer et piloter les performances de la masse salariale d’une entreprise. Tout comme un contrôleur de gestion normal, il va s’appuyer sur les mêmes méthodologies, mais aura pour seul terrain d’étude le capital humain de l’entreprise.
En termes généraux : le contrôleur de gestion sera amené à créer des budgets prévisionnels et participer à la définition des objectifs d’un service.
Généralement, le contrôleur de gestion sociale va centraliser et analyser les informations sur la masse salariale. Il peut procéder à une distinction entre les différents services de l’entreprise et les différents statuts, entre les éléments de rémunération fixe et les éléments de rémunération variable.
Vont aussi être pris en compte les cotisations sociales obligatoires (légales ou conventionnelles) et celles qui sont facultatives, les impôts et taxes assises sur les rémunérations, les provisions pour congés payés, etc.
Le contrôleur de gestion sociale va également analyser les raisons de l’évolution de la masse salariale de l’entreprise. Dans un contexte où les difficultés de recrutements persistent et où la crise de l’attractivité semble se confirmer, l’analyse des causes de son évolution peut-être d’autant plus pertinente afin d’inverser la situation.
En complément, le contrôleur de gestion produira des prévisions pour l’année suivante, et participera ainsi à la définition d’une politique de rémunération alignée avec les enveloppes de l’entreprise comme ses objectifs. Un enjeu central pour garder une vision à moyen terme.
Il pourra assurer un reporting mensuel des données par le biais de tableaux de bords comportant plusieurs indicateurs spécifiques relatifs aux effectifs, âges, ancienneté des salariés, etc.
Le contrôleur de gestion sociale peut, le cas échéant, répondre aux obligations réglementaires pesant sur l’entreprise, notamment en matière de BDESE (base de données économiques, sociales et environnementales), de déclarations sociales obligatoires ou encore, d’égalité professionnelle femmes-hommes.
Le contrôleur pourra donner une indication de budget pouvant être dédié pour la structure (ou de manière plus affinée si besoin) sur les primes ou encore sur les augmentations.
Pour finir sur ce point, sachez que le contrôleur de gestion sociale pourra alerter les services ressources humaines sur les dysfonctionnements sociaux qu’il peut être amené à constater (absentéisme élevé, turnover, dégradation de la qualité de vie au travail, etc.).
Cette fonction s’intègrera auprès du service des ressources humaines de l’entreprise le plus souvent, et plus rarement auprès d’un DAF. Ce rapprochement vous permettra , dans tous les cas, un pilotage fin de votre trésorerie.
Vous l’aurez compris, les missions du contrôleur de gestion sociale sont variées et démontrent l’importance de ce rôle pour le pilotage et la gestion de l’entreprise.
Partager sur :