Financement de l’entreprise : explorer toutes les opportunités
Publié le 19 Avr 2024
Temps de lecture : 7mn
Conseil
Recours aux financements d'une entreprise via une banque ou établissement de crédit, investisseurs externes, financement personnel...
Evaluez les atouts et inconvénients !
Que ce soit au moment de la création de l’entreprise, en cours d’activité ou à l’occasion d’opérations de croissance, le besoin de financement est une question centrale qui occupe une large place dans la gestion de l’entreprise.
Plusieurs solutions s’offrent à vous, selon le besoin, l’objet du financement, son montant, etc. Explorons toutes les opportunités possibles.
Solliciter une banque ou un établissement de crédit :
- Option 1 : demander un emprunt bancaire
- Option 2 : envisager un crédit-bail
- Option 3 : activer des réseaux d’accompagnement.
Solliciter des investisseurs externes :
- Levée de fonds
- Plusieurs types d’investisseurs
- Plusieurs modalités d’investissements.
Avoir recours à un financement personnel :
- Option 1 : solliciter des dons familiaux
- Option 2 : proposer un apport en capital
- Option 3 : réaliser une avance en compte courant.
1. Solliciter une banque ou un établissement de crédit
Option 1 : demander un emprunt bancaire
Plus classiquement, vous avez également la possibilité, dans le cadre d’un besoin de financement, de solliciter directement un organisme bancaire en vue de l’obtention d’un crédit.
Attention. Pour être crédible, rien ne doit être laissé au hasard, notamment en ce qui concerne la présentation d’un business plan fourni et détaillé, preuve s’il en est de la fiabilité de votre projet.
Option 2 : envisager un crédit-bail
Outre une demande de prêt bancaire, vous pouvez également envisager, avec votre établissement de crédit, la mise en place d’un crédit-bail pour les équipements dont votre entreprise a besoin, mais qu’elle n’est pas en mesure de financer dans l’immédiat.
Pour mémoire : on parle de « crédit-bail » pour désigner un contrat de location signé entre une société de crédit-bail propriétaire d’un élément d’équipement et une entreprise qui en devient locataire pendant le temps précisé au contrat.
A l’issue de ce délai, l’entreprise a la possibilité d’acheter le bien si elle dispose des moyens de financement adéquats à ce moment-là, ou de le restituer à la société de crédit-bail.
Avantage non-négligeable : le crédit-bail avec option d’achat en fin de bail vous permet non seulement d’avoir l’usage du bien dont votre entreprise a besoin dans le cadre du lancement de son activité sans effectuer d’apport, mais aussi de déduire de son résultat fiscal le coût des loyers réglés dans le cadre du contrat.
Option 3 : activer des réseaux d’accompagnement
Autre possibilité, vous pouvez également, en complément ou en remplacement du financement obtenu auprès d’un établissement de crédit, activer les divers réseaux professionnels de votre région.
Aussi nombreux que divers, ceux-ci peuvent vous proposer un accompagnement personnalisé pour élaborer et consolider votre projet, voire plusieurs solutions de financement accessibles sur dossier.
Il peut, par exemple, s’agir de l’octroi d’un prêt d’honneur à taux zéro consenti à un créateur d’entreprise et que celui-ci prend l’engagement de rembourser ultérieurement.
Attention : il ne faut pas sous-estimer les processus de sélection des réseaux sollicités : du fait de l’importance de l’aide apportée, ceux-ci restreignent leur soutien aux seuls dossiers dont ils ont éprouvé la fiabilité, ce qui nécessite souvent la réalisation d’un dossier de présentation complet et le passage devant un jury de professionnels.
Suscitez un « effet levier » ! L’aide des réseaux professionnels peut, en outre, présenter l’avantage de provoquer un véritable effet levier, en crédibilisant la pertinence et la faisabilité de votre projet, notamment auprès d’autres partenaires financiers et professionnels.
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2. Solliciter des investisseurs externes
Levée de fonds
Une solution consiste à faire appel à des investisseurs, en réalisant ce que l’on appelle une levée de fonds : il s’agit ici de solliciter un apport de capitaux extérieurs en faisant entrer ces investisseurs au capital de l’entreprise.
Plusieurs types d’investisseurs
Le profil des investisseurs sera différent selon que votre activité est en phase d’amorçage ou d’accélération, vous souhaitez vous diversifier ou investir à l’international, vous envisagez une transmission, etc.
Selon l’état d’avancement de l’activité, il pourra être fait appel à des Business Angel, à des fonds, à des industriels qui souhaitent s’appuyer sur des jeunes pousses pour innover dans leur secteur d’activité ou rechercher des leviers de croissance, etc.
Plusieurs modalités d’investissements
Là encore, l’apport de capitaux extérieurs peut prendre différentes formes : un apport en capital, un apport en compte courant, la mise en place d’obligations, convertibles ou non en actions, etc.
3. Avoir recours à un financement personnel
Option 1 : solliciter des dons familiaux
Enfin, vous pouvez proposer à vos proches de vous consentir une « donation », c’est-à-dire de vous donner, sans contrepartie et de manière irrévocable, un bien ou une somme d’argent.
Toute donation donne lieu à une taxation (appelée « droits de donation ») dont le barème de calcul varie selon lien de parenté existant entre la personne qui donne (le « donateur ») et celle qui reçoit (« le donataire »).
Un double avantage. S’il s’agit d’une donation de somme d’argent, celle-ci sera tout d’abord immédiatement disponible et pourra être rapidement injectée dans le circuit de financement de votre entreprise. En outre, la donation consentie par un membre de votre famille peut donner lieu à l’application de divers avantages fiscaux.
D’abord, une exonération. Pour encourager les donations de sommes d’argent entre personnes d’une même famille, il est prévu une exonération des droits de donation dans la limite de 31 865 € dans le cadre de sommes versées par un donateur à son enfant, petit-enfant ou arrière-petit-enfant (ou son neveu ou sa nièce, ou son petit-neveu ou sa petite-nièce, faute de descendant).
Notez que l’octroi de cet avantage est toutefois subordonné au respect de diverses conditions.
Ensuite, un abattement. Il est également prévu que tout donateur qui consent une donation à un parent puisse bénéficier d’un abattement dans le cadre du calcul des droits de donation, dont le montant dépend du lien de parenté qui existe entre les deux.
A titre d’exemple, toute donation consentie par un donateur à son petit-fils ou à sa petite-fille donne lieu à l’application d’un abattement d’une valeur (là encore) de 31 865 €.
Point important, notez que l’exonération de dons de somme d’argent peut se cumuler avec les abattements prévus dans le cadre de donations intra-familiales.
Option 2 : proposer un apport en capital…
Si l’idée de la donation ne séduit pas vos proches, vous pouvez leur proposer de souscrire directement au capital de votre société. Concrètement, cela signifie qu’ils vont réaliser un apport à votre société (en argent ou en nature) en échange duquel ils vont recevoir une partie de ses titres sociaux (parts sociales ou actions, selon la forme de la société).
… et le bénéfice d’un avantage fiscal. Là encore,la souscription au capital de votre société par l’un de vos proches peut donner lieu à l’octroi d’un avantage fiscal appelé « réduction d’impôt Madelin » ou « IR-PME ».
En pratique. Ce dispositif permet à toute personne qui souscrit en numéraire (c’est-à-dire en argent) au capital initial ou à l’augmentation de capital d’une société non-cotée entre le 18 mars et le 31 décembre 2022 de bénéficier, toutes conditions remplies, d’une réduction d’impôt sur le revenu d’un montant de 25 % des versements effectués.
Option 3 : réaliser une avance en compte courant
En tant qu’associé de votre société, vous avez la possibilité de lui prêter des fonds, qu’elle devra ultérieurement vous restituer, éventuellement avec intérêts.
Ce prêt constitue une « avance en compte courant », qui se matérialise généralement par le transfert, sur le compte bancaire de la société, d’une somme d’argent.
En conclusion
Vous pouvez répondre aux besoins de financement de votre entreprise par de nombreux moyens : sollicitation de vos proches, de partenaires financiers, du public, de réseaux professionnels, d’investisseurs externes, etc. Les solutions ne manquent pas !
Veillez toutefois à prendre le temps d’évaluer les atouts et inconvénients de chacune d’entre elles : nous nous tenons à votre disposition pour vérifier l’adéquation des différents outils de financement à votre situation.
Cabinet d’expertise comptable KPMG TPE/PME Bureaux
Sources :
- Article 790 B du Code général des impôts (abattement en cas de donation aux petits-enfants)
- Article 790 G du Code général des impôts (exonération des dons familiaux en espèces)
- Article L 313-7 du Code monétaire et financier (crédit-bail)
- Article 39 duodecies A du Code général des impôts (déduction fiscale des loyers du crédit-bail mobilier)
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